L’intégration de la génération Y dans les entreprises, enjeu majeur du recrutement

L’intégration de la génération Y dans les entreprises, enjeu majeur du recrutement

Depuis quelques années maintenant, une nouvelle vague de candidats innonde le marché du travail.

Ils ont entre 25 et 35 ans, on les appelle la « generation Y ».

Impatience, remise en cause de l’autorité, perpetuelle demande de sens, infidélité, beaucoup de défauts leur sont attribués, parfois à tort. Ces digital natives, nés avec internet et un smartphone dans les mains, sont bien décidés à chambouler les modes de recrutement et l’organisation au travail.

Petit tour d’horizon des attentes majeures de cette jeune génération et des enjeux pour les entreprises. Car ne l’oublions pas, ce sont eux qui demain seront aux commandes.

Connaître ces nouveaux candidats pour mieux les recruter

Si vous êtes recruteur, responsable RH ou manager, vous côtoyez quotidiennement cette nouvelle génération, dans le cadre de votre travail.

Leurs aspirations rejoignent celles des entreprises : à savoir une plus grande autonomie et la prépondérance du capital humain au coeur de son métier. Les compétences dites « comportementales » sont de plus en plus prisées par le nouveaux employés et les entreprises doivent mettre en place de nouveaux outils de recrutements plus adaptés.

Le recrutement est devenu un moment clé et s’est transformé en véritable échange bilatéral. Le rapport de force entre candidat et recruteur s’est équilibré et un jeu de séduction réciproque s’est mis en place.
Les sociétés, quelle que soit leur taille, n’attirent plus les jeunes recrues avec le même discours qu’autrefois.
La question de l’insertion professionnelle des jeunes place au coeur de sa réflexion la question des compétences, mais également des envies d’épanouissement.

Les trajectoires professionnelles ne sont plus rectilignes, bien au contraire. Les parcours sont de plus en plus complexes et changeants. Il devient rare de terminer sa carrière là où elle avait été commencée des années plus tôt.

De surcroît, le numérique a bouleversé le rapport que les jeunes entretiennent avec le travail. Instantanéité, proximité et abondance d’informations, les nouveaux salariés ont une nouvelle manière de construire leur carrière. Comme nous l’évoquions dans un précédent article, les modes de recrutement ont changé au profit du virtuel. Les possibilités de dénicher les talents, de les connaître et de leur parler de ce qu’ils aiment, sont démultipliées.

Des attentes basées autour du sens et de l’épanouissement

Pour intégrer au mieux les nouvelles générations dans les entreprises, il est important de comprendre leurs attentes et leurs besoins. Afin d’adapter le discours et les méthodes managériales, voici les éléments essentiels qui permettent de tirer partie de leur potentiel.

Trouver le bon équilibre entre vie privé et vie professionnelle

La génération Y a vu ses parents s’épuiser au travail, et vouer leur vie à une carrière au détriment de la sphère privée. Pour eux, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est donc primordiale. Il serait limitatif de dire que cette volonté de séparation des deux sphères leur est propre, toutefois ils y accordent une importance de premier ordre.

A présent, le travail n’est plus la priorité comme elle a pu l’être chez une majorité des baby-boomers. L’épanouissement personnel est la clé de voûte d’une vie professionnelle réussie. L’employé doit pouvoir se développer, à la fois sur le plan personnel et au niveau de ses compétences. Son lieu de travail est devenu un lieu où il exerce, sinon un passion, au moins une tâche qui l’intéresse.

Le plaisir est devenu le moteur essentiel de ces nouveaux employés, qui sont alors prêts à se dépasser et fournir un travail de qualité.

Pour recruter un jeune Y, il est important de tenir un discours engageant sur les possibilités d’évolutions professionnelles et personnelles. La motivation ne sera que plus grande s’il sait que l’équilibre vie pro / vie perso sera respecté.

Donner du sens à son travail

Chaque employé souhaite que son travail fasse sens. Personne n’aime produire sans raison, s’échiner sans savoir pourquoi. Le travail mécanique à la chaîne sans vision holistique ne séduit pas. La génération Y, peut-être plus que d’autres, accepte mal les directives sans en comprendre le sens. Lorsque le digital native demande à son manager « Quel est but de cette tâche, à quoi sert-elle ? », il ne s’agit pas d’une remise en cause de l’autorité. Bien au contraire, il s’agit d’un besoin de maîtriser les enjeux pour s’investir dans sa mission.

Du feedback

Cette nouvelle génération d’employée est friande des technologies et réseaux sociaux. Ses échanges sont instantanés et la communication est permanente entre eux. C’est pourquoi maintenir de tels échanges dans le cadre du travail est une de leurs attentes prioritaires.

Les retours du n+1 sur les performances et les compétences sont importantes. Les managers, chef de projets et d’équipes se doivent de donc de donner des critiques constructives aux membres de leurs équipes. C’est alors une promesse de progression de la part des salariés.

Préserver la qualité de ses relations professionnelles dans le travail d’équipe

S’entendre avec son n+1 comme avec ses collègues est important pour les salariés de la jeune génération. La qualité des relations participe à l’épanouissement au travail. Sachez que dans bien des cas, une bonne entente au bureau primera sur une rémunération intéressante.

Dans la perspective de satisfaction dans son entreprise, les nouvelles générations ont davantage tendance à s’investir pour des personnes que pour une structure. Ils préfèrent s’impliquer pour des raisons sociales que pour des raisons économiques.
C’est pourquoi, ils apprécient le travail en équipe. Leur culture inclusive les pousse à créer des liens entre les idées, les gens qui les entourent. Les interactions sociales sont un élément de motivation fort.

De plus, la culture de l’entreprise dans laquelle le digital native travaille est très importante. Il apprécie se reconnaître dans les valeurs portées par la société.

Les demandes et les besoins de la nouvelle génération sont plus élevés que chez leurs prédécesseurs. L’entreprise n’est plus le seul décideur lors de l’embauche. Elle doit séduire le digital native qui n’hésite pas à exprimer ses attentes et à les faire valoir. Et vous, faites-vous partie de cette évolution culturelle et sociale ?

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