Candidature spontanée et le recrutement sur les compétences

Candidature spontanée et le recrutement sur les compétences

Bien que la candidature spontanée soit cataloguée par bon nombre de personnes comme étant une pratique obsolète et dépassée par le temps, elle reste aujourd’hui une méthode tout à fait efficace qui recèle des atouts considérables. Présentant encore des résultats remarquables auprès des entreprises d’embauche, la candidature spontanée pourrait éventuellement perdurer pour de nombreuses années à venir.

Aussi, avec l’évolution du marché de l’emploi et des besoins de l’entreprise, le département des Ressources Humaines a lui aussi évolué dans son mode de sélection des candidats, avec de plus larges critères que ceux écrits sur papier.

La candidature spontanée, une approche différente dans la recherche d’emploi

La candidature spontanée ou candidature non sollicitée est une technique courante qui a fait bien des heureux. Lors de la recherche d’emploi, les offres proposées par les entreprises en quête de nouveaux talents ne sont pas toujours visibles sur le marché, voire inaccessibles pour le grand public dans certains cas.

Afin de pourvoir à cette situation, le recours à la candidature spontanée est une des solutions qui pourraient porter ses fruits à terme, face à ce marché caché de l’emploi.

La candidature spontanée, des étapes importantes à suivre

Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, la mise en œuvre d’une candidature spontanée nécessite de suivre certaines démarches indispensables à la bonne réalisation de votre projet. En effet, ces différentes étapes permettront d’optimiser les résultats de recherche d’un nouvel emploi.

élaborer une préparation

Ainsi, dans un premier temps, il sera nécessaire d’élaborer une préparation adéquate avant de se lancer concrètement dans cette opération.

Pour ainsi dire, se fixer un objectif d’emploi clair et bien structuré serait de rigueur. De nombreux paramètres seront donc à prendre en considération, à savoir le domaine d’activité, la localisation de l’entreprise, ses besoins, ou encore les produits et/ou services que celle-ci propose. En d’autres termes, le but sera de cerner la typologie d’entreprise sollicitée en concordance avec vos besoins et attentes mais aussi vos compétences.

Divers plateformes, réseaux sociaux et autres supports médias proposent des offres d’embauche d’actualité avec une possibilité de consulter les informations sur le site visité et d’entrer en contact direct avec l’entité tant prisée.

préparation de vos C.V. et lettre de motivation

Dans un deuxième temps, la préparation de vos C.V. et lettre de motivation s’en suivra. Lors de cette phase, de nombreuses techniques peuvent être suivies.

Toutefois, il est important de savoir que votre objectif sera de mettre en avant vos compétences et expériences, tout en justifiant votre motivation et votre intérêt à travailler et à vous investir au sein de telle ou telle entreprise.

De nombreux exemples de lettres de motivation peuvent être recensés en ligne, mais pensez toutefois à ne pas rédiger de lettres standards qui ne diffèrent en rien d’une multitude d’autres demandes d’emploi, en vue de vous démarquer et faire la différence avec vos pairs.

Soyez clair et concis dans vos idées et sachez vous vendre auprès de ces recruteurs face à leur énième dossier de candidature.

dépôt de dossiers

Dans un troisième temps, le dépôt de dossiers est une étape trop souvent négligée par bon nombre de chercheurs d’emploi.

En effet, il est toujours préférable de bien relire vos documents au risque d’y retrouver d’éventuelles fautes, des mises à jour d’informations non inscrites ainsi que d’autres erreurs inopinées. Vérifiez aussi que vos dossiers sont envoyés au bon destinataire et pensez à relancer votre demande de manière ponctuelle en cas de non retour.

Prévoyez d’emblée dans tous les cas un entretien d’embauche lors de votre dépôt de candidature, une pratique que beaucoup d’entreprises effectuent de nos jours, et qui laisse malheureusement au dépourvu de très nombreux candidats.

La candidature spontanée, des avantages comme des inconvénients

sens de l’initiative

Bien que la candidature spontanée soit une stratégie plutôt ardue et quelque peu hasardeuse, elle a maintes et maintes fois prouvé son efficacité.

Malgré les apparences, cette technique démontre d’ores et déjà le grand sens de l’initiative déployé par le candidat bien décidé à intégrer une entreprise, en dépit de l’absence d’une offre d’emploi diffusée par cette dernière.

De plus, le réel intérêt porté par le postulant pourra être perçu par l’intermédiaire de la détermination et de l’engagement qu’il déploie à travers sa candidature.

Il s’agit de bons points en faveur de l’individu en quête d’un nouvel emploi car les efforts fournis par celui-ci ne passeront pas inaperçus aux yeux d’un recruteur avisé.

gagner une longueur d’avance

Force est de constater que le dépôt d’une candidature spontanée pourrait vous permettre de gagner une longueur d’avance sur les autres candidats.

En effet, même si la demande ne répond pas forcément à un besoin imminent de l’entreprise, celle-ci fera l’objet d’une conservation au sein d’une base de données que l’entreprise pourra éventuellement consulter dans le cas où un poste serait à pourvoir dans les plus brefs délais.

Il est clair que la constitution d’un vivier de nouveaux postulants est toujours opportune pour les recruteurs, dans la mesure où cette base de données leur permettra, sur le long terme, d’avoir à disposition une source de candidats potentiels, sans avoir à diffuser d’éventuelles offres sur différents supports, pratique à la fois coûteuse et chronophage.

choix de l’employeur adéquat

Le choix de l’employeur adéquat est aussi rendu possible grâce à la candidature spontanée.

Il va sans dire qu’un très large panel d’entreprises œuvrant dans divers secteurs d’activités est présent sur le marché et, par conséquent, le choix appartiendra à tout un chacun quant à l’entreprise à contacter.

Nul besoin d’attendre que celle-ci ne fasse part de son besoin en matière de nouvelles recrues sur les plateformes dédiées à cet effet car l’initiative sera prise du côté du candidat bien avant que l’offre ne soit diffusée.

pas nécessairement que des avantages

Cependant, la candidature spontanée ne présente pas nécessairement que des avantages. Il est vrai que d’après les recherches effectuées par de nombreux experts en ressources humaines, le taux de réponses relatives à une candidature spontanée reste peu satisfaisant.

De manière générale, les postes demandés sont déjà occupés par de tierces personnes, voire même encore inexistants dans l’entreprise sollicitée.

Une multitude de cas se sont déjà produits où les profils ne correspondaient pas du tout aux besoins de l’entreprise. De ce fait, une étude plus poussée de la situation et des besoins de l’entreprise serait de rigueur avant de se lancer concrètement dans cette démarche.

facteur « chance »

Le facteur « chance » est aussi assez significatif lors de cette pratique. En effet, l’envoi de la demande au moment opportun et à la bonne entreprise reste un paramètre plutôt difficile à anticiper, malgré d’éventuels recherches opérées pour cibler la bonne entité d’accueil.

Il peut arriver qu’une ou plusieurs places soient vacantes pour cause de démission ou de création d’un nouveau poste, une conjoncture qui n’est pas toujours visible de tous.

Il s’agira donc de vous créer votre propre opportunité en dépit des éventuels obstacles et d’essayer de créer le besoin si celui-ci est encore inexistant au niveau de l’entreprise tant prisée.

Recruter sur des compétences, non plus sur un titre

Depuis plusieurs années déjà, ce n’est plus une grande surprise sur le marché de l’emploi : les diplômes ne constituent plus une assurance pour garantir l’acquisition d’un poste en entreprise.

Bien au-delà des lauriers obtenus au niveau des lieux d’enseignement, aussi prestigieux soient-ils, les recruteurs recherchent des compétences bien plus précises, d’un ordre plus technique mais aussi des soft skills.

La chasse aux compétences « informelles »

En dehors des métiers dont les tâches nécessitent des qualifications très techniques, les soft skills font désormais partie des atouts que le recruteur recherche chez le candidat au cours d’un entretien de recrutement.

D’ordre plutôt informel, contrairement aux compétences mesurables, c’est l’ensemble des qualités humaines et relationnelles qui peuvent faire la grande différence entre plusieurs candidats potentiels pour un poste défini.

soft skills

Il est clair qu’une panoplie de diplômes et de certificats ne constitue plus la seule garantie pour obtenir un poste.

Comme la perception des soft skills relève plus d’un entretien direct avec le candidat lui-même que la lecture de son C.V., le recruteur a tout intérêt à ce que son candidat exprime ses capacités.

Il ne faut surtout pas l’influencer dans l’expression extérieure de ces qualités afin de ne pas induire son appréciation à l’erreur.

Celles-ci doivent se manifester particulièrement à travers sa capacité d’interagir de manière efficace et influente avec son interlocuteur. L’objectif étant de pouvoir les identifier dès le départ, puis de les valoriser plus tard pour un besoin précis ou d’une attribution particulière au poste sollicité.

Faire bonne impression face au recruteur est toujours de mise, seulement, c’est l’entreprise qui valide au final la véritable contribution qu’un candidat a pu lui fournir, toutes compétences confondues.

communiquer avec les autres, à l’oral comme à l’écrit

Une grande aptitude à communiquer avec les autres, à l’oral comme à l’écrit, s’avère être une qualité indispensable aux yeux des recruteurs actuels.

En effet, le travail en équipe nécessite d’avoir cet atout afin d’aboutir à une meilleure cohésion et une interaction continue entre les différents membres d’une organisation de travail.

Au moment de l’entretien, tout bon recruteur attend de son candidat à le convaincre et à lui prouver toute sa motivation.

Plus tard, il aura à démontrer sa capacité à gérer des informations de manière optimale, mais aussi à écouter et à comprendre les autres.

Ce sont autant d’aptitudes, aussi rares qu’elles puissent l’être, mais vivement sollicitées. Il faut savoir que tout au long d’un parcours professionnel, avoir des compétences aiguës dans le relationnel, développer des facultés intuitives face à des décisions importantes à prendre, la possibilité d’apprendre des autres, font toujours le plus face à ses pairs.

Cet aspect permet à chaque ressource humaine de se découvrir et mettre l’accent sur son savoir-être par rapport à son savoir-faire. Cela relève plus de l’intuition que de la certitude.

avantage de cette approche pour le recruteur

Chaque aspect « immatériel » des relations que peuvent entretenir les hommes au travail n’est également pas mesurable ni dûment caractérisé.

C’est suite à la compréhension de cette situation que, lors de l’entretien, les recruteurs ont désormais mis l’accent sur ces compétences qui ne sont plus d’ordre secondaire.

L’avantage de cette approche pour le recruteur est que, en toute connaissance des activités de son entreprise, il puisse se faire d’emblée une idée du potentiel du candidat et ce, en dehors de ses capacités techniques qui seront mises à l’épreuve plus tard.

À l’heure actuelle, le recruteur mise plus sur une bonne connaissance de la véritable personnalité de son candidat que ses propres compétences techniques.

Le recruteur est quelque part contraint de pousser le candidat à se mettre en condition pour l’entreprise, dès la phase d’entretien.

C’est comme devoir recruter un jeune pilote de course chevronné pour faire gagner une écurie dans une compétition, et seulement après l’avoir gagné, lui demander s’il a son permis de conduire.

Le nouvel aspect du recrutement

S’il y a l’aspect des candidatures spontanées, comment ne pas penser à celui d’un recrutement à l’aveugle ? Désormais incontournables, les réseaux sociaux constituent un réservoir aussi bien d’annonces de recrutement, ciblées ou non, que de candidatures potentielles, spontanées ou non.

En effet, de nombreuses entreprises passent désormais directement par ces sites spécialisés, soit pour recruter ses collaborateurs, soit pour publier leurs offres directement.

Là encore, des deux côtés, il faut être à l’affût pour ne rien manquer puisque les indicateurs d’affluence au sein de ces sites confirment la place qu’occupe cette nouvelle forme d’échanges, et qui se développe et s’anime sans relâche.

D’autant plus que les fonctions intuitives des sites permettent d’être averti par mail de toute opportunité, aussi bien pour le candidat que pour l’entreprise en quête de talents cachés.

parcours du combattant

Pour un candidat, la quête d’un travail se révèle être un véritable parcours du combattant, toujours avec ses aléas et ses contraintes.

Étant donné le nombre infini de candidatures potentielles pour un poste défini, il doit rendre sa candidature aussi singulière pour la faire émerger du lot. Chaque dossier envoyé est personnalisé pour attirer l’œil du recruteur, même relevant du hasard.

Mais il faut garder à l’esprit que la candidature spontanée a toujours une longueur d’avance sur les autres, seulement, les conditions exactes face auxquelles le candidat doit se préparer lui sont souvent incertaines.

relation entreprise/candidat

Ce nouvel aspect de la relation entreprise/candidat s’est répandu rapidement et est adopté par bon nombre de recruteurs.

La vitesse et la facilité avec lesquelles les relations s’établissent entre les demandes et les offres dépassent largement le cadre de la spontanéité des candidatures, puisque chaque information est scrutée dès sa mise en ligne, aussi bien par le recruteur que le candidat intéressé à un poste.

Il faut reconnaître que le temps d’incertitude entre l’envoi d’une candidature spontanée et la chance qu’un recruteur tombe sur le bon profil ou un talent inattendu s’est considérablement réduit.

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