La motivation au travail, les sources d’influence

La motivation au travail, les sources d’influence

Au delà de l’efficacité et de la compétence, au delà du poste à responsabilité exercée, il y a l’être humain et sa motivation au travail à effectuer les tâches. Encore faut-il que la motivation soit suffisante, et celle-ci est vitale pour espérer le meilleur rendement d’une entreprise. Cependant les facteurs de motivation varient d’un employé à l’autre. Ci-dessous un aperçu des plus courantes sources impactant la motivation au travail d’un collaborateur et des méthodes pour en tirer le meilleur.

L’entreprise au rôle central dans la motivation au travail

Qui d’autre que l’entreprise se place en tête dans la motivation au travail de ses troupes. Même si cette dernière nécessite un effort en provenance de tout un chacun, l’entreprise est le premier responsable de la motivation des employés en son sein.

La démotivation, une véritable source de problèmes

La démotivation est un phénomène qui touche bon nombre d’entreprises. Généralement, elle est liée au mal-être profond éprouvé par les employés. Mal-être venant d’une faible reconnaissance, voire inexistante de la part de leurs supérieurs, d’une communication défaillante entre collaborateurs, de conditions de travail inadaptées ou d’un désintérêt pour les objectifs de l’entreprise… Ladite démotivation, dans une large proportion des cas, ne s’améliore d’ailleurs pas, beaucoup d’employés d’entreprise interrogés déclarent perdre progressivement leur motivation au travail et cela de manière constante.

Il revient donc à l’entreprise, et notamment aux RH de couper le mal à sa source. Entreprise à succès ne se réduit heureusement pas qu’aux nombres de zéros dans leurs résultats financiers. Un bilan positif découle aussi naturellement de la capacité qu’a une entreprise à susciter l’intérêt et la fidélité de ses salariés, aussi variables soient les motivations de chacun.

Des facteurs de motivation conséquents

Une rémunération élevée peut sembler être la plus basique des motivations, mais il va de soi que sans elle, les autres arguments doivent être conséquents si l’on souhaite garder l’attention d’un collaborateur. Quelle que soit sa hauteur, il est essentiel que l’argument ait une répercussion durable sur la motivation de l’employé.

Plus encore que l’argent, un projet d‘entreprise est vital pour amener à une relation durable entre la société et son salarié. Impliquer son collaborateur dans un programme en accord avec ses idéaux est une garantie de l’optimisation de ses capacités. Pour les conditions de travail, chacun aura bien sûr ses préférences : un bureau bien agencé à l’esthétique soignée, des horaires de travail flexibles ou encore beaucoup d’autonomie. Des facteurs dont tout employé tiendra compte avec un regard enthousiaste.

L’environnement de travail comme paramètre de motivation principale

La communication entre manager et employé est fondamentale pour le travail mais surtout la cohésion d’équipe. Habitué au dialogue régulier avec son supérieur, il est beaucoup plus aisé de prévenir ou  maîtriser les éventuelles tensions. Tout salarié discutant souvent avec son manager se sentira plus proche, plus concerné par ses responsabilités, et par conséquent plus motivé.

La montée en compétence se positionne aussi en atout indéniable pour motiver un collaborateur. On ne vient évidemment pas dans le monde du travail en terrain conquis. Il s’agit même d’un des plus larges terrains d’apprentissage, avec les formations comme outils de gain de connaissances et de progression de carrière dans l’entreprise. C’est également un bon moyen d’optimiser l’efficacité de ses membres. Et quel meilleur moyen de les satisfaire qu’en leur faisant sentir qu’ils s’instruisent dans leur travail ?

Auto-motivation au travail : quelques méthodes

L’impact de notre quotidien sur notre vie professionnelle existe bel et bien. Certes, chacun fait ce qu’il peut pour accomplir ses tâches professionnelles mais l’environnement extérieur au travail est non négligeable. Atteindre des objectifs concrets, garder une attitude professionnelle une fois au bureau semble difficile pour beaucoup. De petites habitudes sont donc à adopter pour une vie professionnelle plus radieuse.

La technologie moderne, un blocage au développement ?

Dans un environnement hyper-connecté tel que le nôtre, nous croulons sous les alertes de réception d’e-mail, sous les notifications bruyantes de réseaux sociaux en permanence. Tout cela au point d’avoir le sentiment oppressant d’être inondé sous la pression du travail. En réalité, nous sommes juste éparpillés dans nos activités. Une situation qui n’est pas idéale pour se concentrer, ainsi il convient de s’auto-discipliner un tant soit peu. Commencer par exemple par désactiver nos réseaux sociaux et autres éventuels perturbateurs pour un laps de temps. Ensuite, attaquer sa journée de travail par ce qu’il y a de plus laborieux. La technique Pomodoro par exemple, mise au point pour la concentration va dans ce sens. Elle répartit le temps de travail en 25 minutes non-stop suivies à chaque fois de 5 minutes de pause, puis d’un repos prolongé de 20 minutes après 4 plages de travail de 25 minutes. Une méthode organisée pour jongler entre travail intensif et détente, tout en restant efficace.

Joindre l’utile à l’agréable, une stratégie qui marche

Le soin apporté au travail est essentiel, mais celui dédié au repos ne l’est pas moins. Nos heures de pauses sont précieuses, prenons donc le temps de nous exposer au soleil, de rompre avec la routine autant que possible. Si possible, faire un peu d’exercice, la marche peut suffire mais une vraie activité sportive n’est pas à exclure.

La lassitude est un danger qui guette chaque travailleur, quel que soit son domaine. Pour y remédier, il est nécessaire d’effectuer la tâche la plus difficile en premier lieu. Prioriser la tâche la plus pénible permet de s’assurer que le pire ne nous attendra pas dans le reste de la journée. Ceci accompli, le cerveau refroidi peut ensuite mieux se concentrer sur les tâches moins complexes, voire carrément plaisantes. Lorsqu’on se sait débarrassé d’une épine du pied, on devient plus productif.

La pleine-conscience consiste à apprécier le moment présent, respirer un grand coup avant d’entamer une activité professionnelle ou une longue réunion. En pratique, il s’agit de savourer ce qui nous entoure, sans se soucier des fautes du passé ni d’anticiper les projets futurs. Pratiquer la pleine-conscience c’est un peu faire la paix avec soi et vivre à travers nos sens pendant un petit moment.

Une remise en question plus que nécessaire

Pour revenir vers l’autodiscipline, il est important de se lancer un défi à soi-même régulièrement. Pour ce faire, il est nécessaire de définir l’objectif, délimiter la date butoir et le temps imparti à la préparation. Ce défi relevé, on en ressort avec une entière satisfaction. On devra en profiter pour effectuer une analyse critique de soi et en tirer des améliorations.

Malgré tout ce que l’on pourra tenter, les échecs seront tout de même inévitables, et seront même assez fréquents. Il ne sert à rien de se morfondre dans les erreurs commises, mieux vaut tâcher de bâtir de meilleures bases sur les ruines laissées par les maladresses du passé. S’apitoyer n’y changera de toute façon rien, tandis qu’oser, tourner la page et en retirer les leçons, aussi douloureuses soient-elles, constituent une étape vers l’apaisement dans le travail.

A l’inverse, tout n’est pas qu’échec car il y a aussi une part importante de succès. Lorsqu’on est submergé par le travail, on en vient à oublier tout ce que l’on a déjà accompli, mais il importe de jeter un regard sur nos réussites, non par nostalgie mais afin de se rappeler le meilleur de soi. S’il n’est pas primordial d’aimer son travail pour être heureux, se souvenir et ressentir l’accomplissement dont on est capable est un bonheur en soi. De là, on peut commencer à s’imaginer nos ambitions pour la décennie à venir par exemple, une motivation qu’il fait bon de garder à l’esprit.

L’innovation au cœur de la motivation

On peut arriver au point de connaître parfaitement son métier et sa routine, et à ce stade on doit penser à creuser la nouveauté. La répétition constante est une source d’abrutissement. S’il n’est pas forcément nécessaire de claquer la porte de son emploi et complètement changer de carrière, on peut élaborer d’autres projets et les aborder en concertation avec ses supérieurs. Dans le quotidien, la nouveauté peut aussi s’illustrer par de très légers ajustements. Il suffira d’emprunter une route différente sur le chemin du travail, déjeuner dans des lieux inhabituels,…

Si les managers sont responsables, en partie, de la motivation de leur équipe, ils peuvent aussi vouloir dicter la conduite générale de l’équipe. Et s’il paraît tentant de fuir le conflit, les divergences ou toute situation pénible en acquiesçant même quand on ne le souhaite pas, le risque devient alors grand pour un collaborateur de se retrouver piégé dans un enchevêtrement de tâches pénibles en ruminant dans sa tête son remord d’avoir accepté . L’accumulation de travail non désiré mais contraint devient alors une pente glissante vers le terrible burn out (syndrome d’épuisement professionnel). Il est donc très important pour la motivation générale d’oser refuser ce que l’on se sait sincèrement incapable de faire.

 

Enfin, l’entreprise est une équipe, comme déjà souligné. Il est donc idéal d’œuvrer ensemble, pas les uns contre les autres. La compétition est souvent encouragée par le monde professionnel, et constitue une source de motivation pour beaucoup. Toutefois, il faut aussi savoir se réjouir du succès d’autrui, un état d’esprit dont on peut devenir bénéficiaire en suivant l’exemple de ses collègues rencontrant la réussite. Aux managers de former méticuleusement une équipe avec des membres complémentaires pour une meilleure efficacité et plus de satisfaction au travail pour chacun.

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